Dans le cadre du 70ème anniversaire de la découverte des camps nazis
Le Mémorial de Caen organise Journée d'étude historique :
« La Déportation, du témoignage au récit mémoriel »
Mercredi 1er avril de 14hOO à 17h3O
Dans le cadre des cérémonies du 7Oème anniversaire de la découverte des camps d'extermination et de concentration nazis, au-delà des rencontres avec des témoins, le Mémorial de Caen s’intéressera à la manière dont les rescapés ont surmonté le traumatisme de l’enfer des camps.
D'une quasi indifférence générale au récit de leur souffrance lors de leur retour des camps en 1945,
comment en est-on arrivé à la notion omniprésente du "devoir de mémoire" ?
Quelle a été la place de la Shoah dans les programmes scolaires en Europe ?
D'un pays à l'autre, la mémoire collective a-t-elle donné la même importance à la Déportation ?
À partir de quand la distinction est-elle faite entre les catégories de Déportés ?
Parallèlement à l'importance prise dans la mémoire collective, comment s'est construit le discours de négation du génocide ?
Ce sont à ces questions que les historiens présents apporteront des réponses.
14hOO - 14h3O :
« Travailler pour se reconstruire ? La réinsertion professionnelle des rescapés juifs des camps (France, 1945-1948) » par Laure Fourtage, doctorante en histoire contemporaine à l'Université Paris I.
14h45 - 15h15 :
« Impact et limites de la photographie dans le contexte de la découverte des camps » par Marie-Anne Matard-Bonucci, professeur d'histoire contemporaine à Paris 8 et membre de l’Institut universitaire de France.
15h3O - 16hOO :
« L'écriture de l'histoire de la Shoah dans les manuels scolaires européens de 1945 à nos jours » par Jean-Baptiste Pattier, historien et journaliste à France Télévision, auteur de Vérités officielles. Comment s'écrit l'histoire de la Seconde Guerre mondiale (Vendémiaire, 2OI3).
16h15 - 16h45
« Devoir de mémoire : analyse historique d'un référent social » par Sébastien Ledoux, auteur d'une thèse intitulée Le temps du "devoir de mémoire", des années 197O à nos jours (à paraître) soutenue à Paris 1 - Centre d'histoire sociale du XXème siècle.
17hOO - 17h3O
« Comment et par qui s'est construit le discours négationniste ? » par Valérie Igounet, historienne, chercheuse associée à l'IHTP (CNRS), auteur d'une thèse sur le négationnisme publiée sous le titre Histoire du négationnisme en France (Seuil, 2OOO).
Mercredi 1er avril à 19h15
Projection du film documentaire
« Les faussaires de l'Histoire »
en présence du réalisateur Michael Prazan et de l'historienne Valérie Igounet
" Les faussaires de l’Histoire " est une histoire du discours négationniste en France et de sa diffusion à l’international, ces dernières décennies.
Grâce à l’expertise de personnalités et des meilleurs historiens d’archives méconnues et souvent inédites, ce documentaire revient sur l’histoire d’une escroquerie intellectuelle et antisémite. Il retrace rigoureusement son histoire, à commencer par son apparition dans l’immédiat après-guerre chez les nostalgiques du nazisme et de la collaboration.
Dans les années 7O, sous l’influence d’une extrême-gauche « antisioniste », le négationnisme subit une certaine réorientation, qui s’étend ensuite jusqu’à la fin des années 9O vers le monde arabo-musulman, portée par la star déchue du parti communiste Roger Garaudy.
Le documentaire, au montage acéré, décortique pour mieux le comprendre et le conjurer le discours de haine qui se dissimule derrière les masques de l’historicité et du militantisme politique.
Alors que disparaissent aujourd’hui les derniers rescapés du plus grand génocide du XXème siècle, ce film est aussi un cri d’alarme devant les offensives que continuent de mener, sur plusieurs continents, les faussaires de l’Histoire.
Un film de 52mn réalisé par Michaël Prazan, coécrit avec Valérie Igounet
Une coproduction Talweg - CNRS Images, avec la participation de France Télévisions et de TV5 Monde.