25 janvier 2014
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Dimanche 19 janvier, la municipalité de Villers Saint-Sépulcre (Oise 60),
Pierre Osowiechi et Ralph Memran, Vice-Président et Délégué du Comité français pour Yad Vashem,
Monsieur Emmanuel Berthier, Préfet de l'Oise
ont présidé la cérémonie au cours de laquelle Michel Lugassy-Harel, Ministre aux Affaires administratives de l'ambassade d'Israël en France a remis à titre posthume
La Médaille et le Diplôme des Justes parmi les Nations à Ernestine DESPLANQUE et Amélie MERGOUX représentées par leur fille et petite-fille Yvette MENETRIER-DESPLANQUE pour avoir sauvé Danielle SEBBAN-ZELDINE, Jean et Michel PLESKOFF de la barbarie nazie.
Le Président, récemment distingué par le Préfet, les représentants et le drapeau de l'ADIF de l'Oise très sensibles à cette cérémonie importante étaient présents aux côtés des représentants des associations juives de déportés.
La Médaille des Justes parmi les Nations est décernée par l'Institut YAD VASHEM de Jérusalem aux personnes non juives qui ont sauvé des Juifs sous l'Occupation, au péril de leur vie.
RAPPEL HISTORIQUE DU SAUVETAGE
Les parents de Danielle ZELDINE, d'origine polonaise, sont nés tous les deux à Paris.
Quand la guerre éclate, le père après avoir été fait prisonnier, s'évade de la citadelle de Cambrai.
Il se réfugie à Lyon où il trouve un travail.
La mère reste avec Danielle à Paris mais en 1940, elles sont dénoncées par la concierge.
Sa mère décide alors de l'envoyer à la campagne chez des connaissances de sa famille, Ernestine DESPLANQUE et sa mère Amélie MERGOUX, qui habitent Villers Saint-Sépulcre.
Ernestine et sa mère acceptent de prendre l'enfant et au village, personne ne savait qu'elle était juive.
Elle va à l'école.
Par sécurité, elle sera baptisée mais ne se souvient pas d'avoir assisté une fois à la messe.
Âgé de trois semaines, Jean PLESKOFF est mis en nourrice chez Ernestine DESPLANQUE et Amélie MERGOUX, il y restera jusqu'à ses six ans.
Arrêtée en 1942, sa mère est transférée à Drancy, d'où elle sera déportée.
Jean et son frère Michel ont été placés par l'UGIF à Montreuil.
Leur mère demande alors que les enfants quittent le centre et soient cachés.
Tout naturellement, Ernestine DESPLANQUE et Amélie MERGOUX acceptent de cacher aussi ces enfants.
Jean arrive en septembre 1943 et restera caché jusqu'en août 1944, Michel venant y passer toutes les vacances scolaires.
Leur mère reviendra de déportation en mai 1945.
Les familles PLESKOFF et SEBBAN-ZELDINE ont toujours maintenu des relations affectueuses avec Ernestine DESPLANQUE et Amélie MERGOUX, ces relations se poursuivent aujourd'hui avec leurs descendants.
Photo France 3 Picardie : Madame Yvette MENETRIER-DESPLANQUE
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Publié par Gérard BOCQUERY
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