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  • : Mémorial du wagon de la déportation
  • : Pérenniser la mémoire de la déportation par le transport ferroviaire par la réalisation d'un Mémorial devant avoir pour bases deux wagons conformes à ceux utilisés au départ de Compiègne entre 1942 et 1944. Dans le respect absolu de la vérité historique, qui n'est pas le cas actuellement.
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  • Gérard BOCQUERY
  • Gardien et passeur de Mémoire. Défenseur du respect de la vérité historique. Créateur et administrateur de ce site dédié à la Mémoire de la Déportation.
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La perte de la mémoire du passé est sans doute la pire infortune qui puisse frapper un peuple ainsi qu'un individu. (Ferdinand LOT)

 

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  Chaque jour est un anniversaire.

 


La Bresse, un village lové au fond de la vallée de la Moselotte.  La ligne de crête est la  limite de la commune avec l’Alsace. Frontière naturelle et politique entre la Lorraine et l’Allemagne de 1870 à 1918…


Depuis le 18 Juin 1940, les éléments de la VIIIème armée sont pris en tenaille et repliés à La Bresse…Le 22 juin, à 8h15, Le général Laure demande le cessez le feu… Dans la matinée, les généraux  Laure, Tencé, Menu, Cousse et St Céran déposent les armes devant l’Oberstlieutnant Heinrich Von Bünau de la wehrmacht…

 

 

 

 

 

Clotilde est enceinte de 4 mois…Il ne reste des hommes que les anciens…

La vie s’organise péniblement autour des conditions imposées par l’occupant…….

Passe l’été…..

Vient Octobre couleur Vert de Gris …..L’automne vosgien s’installe….

Les travaux des champs ont pris du retard par le manque de main d’œuvre….

Le 17, Clotilde, accompagnée de son beau-père Emile, 65 ans descendent au champ pour arracher les patates… Ses efforts finissent par faire céder sa résistance, Une douleur la transperce, et….elle perd les eaux au milieu du champ. Emile l’accompagne jusqu’à la maison, elle est prise en charge par ses belles-sœurs….

Après une nuit de douleurs, elle me fait naître un vendredi 18 octobre gris comme le pire de novembre sur les crêtes…

Je suis un bébé chétif, venu avec 3 semaines d’avance, victime des privations.

Au fil des semaines,  maman se désole de voir son impuissance à me faire reprendre mon poids de naissance et me sent en péril…

C’est  Marie ma tante qui allaite ma cousine Renée qui lui propose de faire la nourrice…Et, le miracle se produit, grâce à elle, j’ai, aujourd’hui, le plaisir de vous conter mon histoire……………. J’en profite pour faire une bise à ma sœur de lait.

 

N.B. Références historiques extraites du mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine de Nadège Mougel Université de NancyII

4 ans plus tard, un autre anniversaire.

 

 

Septembre 44 : le cours de l'histoire s'inverse

L'armée de De Lattre venant du sud est à quelques kilomètres du village, l'orgueilleuse troupe allemande de 1940 est aux abois, harcelée par le maquis. La réaction des SS est destructrice.
Le 20, livré par des miliciens infiltrés, le maquis est attaqué. 1100 hommes tiennent tête à 8000 allemands pendant 4 jours, détournant ainsi des forces combattantes favorisant l'avance des commandos de Provence.
Le maquis tombera en laissant 35 tués et 51 prisonniers qui seront froidement exécutés.

 

 En même temps  54 civils dénoncés par des traitres seront torturés et exécutés. Les allemands laisseront 250 tués et plus de mille blessés..


Devant la pression des alliés les SS renforcent leur ligne de défense hivernale : la Winterlinie, en enrôlant de force tous les hommes valides pour creuser des tranchées antichars, postes de mitrailleuses ... Le village est sous la botte,  en avant des lignes.
Les alliés sont à 5 kms... à Cornimont.
Le 7 octobre, l'assaut est donné pour la conquête du Haut du Faing, hauteur stratégique entre La Bresse et Cornimont. Douze jours de combats sanglants. Cette bataille fut la plus sanglante du front de l'Est. La 3ème DIA perdra 1200 tués et 4800 blessés, du côté allemand ce ne sera pas moins de 3000 tués...sans connaitre le nombre de blessés. (GOOGLE: La bataille du Haut du Faing)
C'est ce même jour à 9h du soir que les premiers obus tombent au centre du village...Le bombardement dure 42 jours!
146 000 obus de tous calibres sont déversés sur la commune.
6 semaines pendant lesquelles nous vivons terrés dans les caves, à chaque jour son lot de destruction et de mort de civils...
Le 14 octobre, maman est près d'accoucher, il n'est pas question de rester à la maison en retrait du village. Profitant d'une accalmie, elle est conduite au village. Elle est hébergée chez ma tante à la cave, bien entendu.
Pendant ce temps, ordre est donné aux hommes de se rassembler au fond de la vallée de Chajoux et de Vologne pour creuser des tranchées, en cas de refus, c'est la destruction du village.
 Le 16, Maman nous donne un petit frère: Jean-Pierre. Elle accouche à la lueur des bougies avec l'aide de la sage-femme, Jeanne Claudel
Le 17,  Le Haut du Faing cote 1003 est conquis par le 6ème RTM. Depuis une semaine c'est la pluie quasiment ininterrompue.
Le 18, c'est mon 4ème anniversaire, il a plu toute la nuit... Au village les soldats allemands blessés descendus du Haut du Faing se regroupent pour être évacués...
La vie dans les caves est assez folklorique, Chez nous on se retrouve à une quarantaine dans un espace réduit sombre, forcément, une cave est humide ça va de soi. On ne mange que des patates, des rutabagas, les laitages que nos vaches privées de pâturages nous fournissent avec parcimonie, Quelques extras en provenance du trafic clandestin...
C'est la promiscuité, mais pour nous, les gosses, c'est un changement qui nous va malgré l'inconfort.
Les matelas sont installés sur les casiers à patates. Patates arrachées la nuit dans les champs, dans lesquelles de nombreuses limaces se sont, comme nous, réfugiées. Alors le soir avant le coucher c'est la chasse aux limaces, et la chasse se termine par un combat de limaces. La bonne quinzaine de gamins s'en donne à coeur joie, un peu de distraction dans cet enfer, met un peu d'ambiance mais les mamans ont vite fait de mettre un peu d'ordre et de calme dans ce milieu pesant.
Au bout de plusieurs  semaines les bougies commencent à manquer, alors pour s'éclairer, c'est avec la dynamo d'un vélo retourné, et à chacun à son tour on actionne les pédales, c'est la course à voir lequel produira le plus de clarté...
Les mamans profitent de quelques accalmies dans cette pluie d'obus pour nous envoyer prendre l'air...Mais attention de ne pas se faire voir des artilleurs alliés, sinon, c'est immédiatement la sanction, le quartier est arrosé de beaux obus bien sifflants et dispersants.
Mardi 31 Octobre, le bombardement  a fait des dégâts dans de nombreuses habitations du village, le tissage des Proyes est en feu...Il pleut toujours, le temps devient interminable............
Mais le pire est à venir...

 

Depuis le 18, l'avance des alliés est interrompue. De Lattre a lancé une offensive pour aller prendre Belfort, il n'a laissé dans la vallée que quelques unités des commandos de Provence pour contenir les allemands nous laissant exposés à la répression.
Le 1er Novembre, les commandos sont aux portes du village, bloqués par la farouche résistance des SS. Certains bressauds vont faire leur Toussaint et rendre une visite à leurs morts dont les tombes sont souvent éventrées...
Le 2,  il pleut à nouveau, la Clairie est violemment bombardée la nuit.
Le 3, c'est le déluge de feu, les tirs de barrage se succèdent. Pendant 2h, 4000 obus sont déversés, suivis plus tard de 2000 obus en 17 minutes.
Le lendemain, maman rentre à la maison, avec notre petit frère. C'est seulement à la lumière du jour qu'elle s'aperçoit qu'il a les narines noires comme un échappement de diesel, à respirer l'atmosphère de l'éclairage aux bougies!
Les jours se suivent et se ressemblent. Il pleut à torrent et souffle un vent violent. Le découragement gagne la population. Quand serons-nous libérés?
Mercredi 8 Novembre,
Tous les hommes de la commune de 16 à 65 ans doivent partir immédiatement pour aller creuser des tranchées sur les crêtes dit-on. Une chasse à l'homme impitoyable commence. Ils seront une dizaine à échapper au filet et à passer les lignes au péril de leur vie.   483 hommes seront rassemblés devant le parvis de l'église (Aujourd'hui, une plaque commémorative indique ce fait)
Au lieu de creuser des tranchées  Ils seront déportés vers l'Allemagne, ils échoueront le 11 à Pfortzheim  en pays de BADE........Vers une issue dramatique...
Le lendemain, Il neige,  l'autorité allemande ordonne à la population restante d'évacuer la ville pour procéder à la destruction planifiée par Himmler, venu  à Gérardmer en juillet.
800 femmes, enfants, vieillards prennent le chemin de l'exil encadrés par les feldgrau dans 30 cm de neige, ils bivouaqueront au col de La Vierge à 1067m dans une nuit glaciale sous les obus alors que le village, en bas est en feu. 
 (http://www.cheyenne41.com/ a fait le voyage de l'enfer).
Ils passeront une dizaine de jours à 4oo par ferme sans nourriture ni soins... Morts de froid, de faim, pieds gelés seront le lot du drame. C'est après ce calvaire qu'ils seront pris en charge et évacués par les américains.
Seule la section du Chajoux où j'habitais qui accueillit 1500 réfugiés fut épargnée. Les allemands n'ont pas eu le temps de nous déplacer.
 Les artificiers minent systématiquement les maisons et usines. Tout doit être détruit.
Je me souviens d'avoir assisté à l'opération de minage de l'usine en face de notre ferme. Les artificiers transportaient  une bombe de 500 kg sur un chariot qui s'est embourbé dans le pré, une bombe qu'ils ne pourront pas placer. Dans la soirée c'est une énorme explosion qui ébranle le quartier. Par la fenêtre où nous écartons les couvertures de camouflage, on assiste à l'incendie, comme en plein jour!
 Les destructions se poursuivirent jusqu'au 18, c'est seulement le 19 que l'ennemi évacua le village sous la pression alliée. En même temps 1200 habitants privés de toits pouvaient passer les lignes et être évacués vers la Haute-Marne.

 

Pour nous, miraculeusement épargnés, c'est une délivrance. Les troupes des commandos de Provence investissent ce qui reste d'habitable pour passer l'hiver le plus précoce et rigoureux du siècle. Ils trouvent une population malade et anémiée. La plupart des gamins, comme moi, sont couverts d'impétigo, et couverts de poux. Je me souviens des soirées où nos mamans nous changeaient nos bandages et nous passaient au peigne à épouiller après nous avoir raccourci sérieusement la toiture!!!
L'hiver s'écoule dans un calme relatif à retrouver une vie à peu près normale. L'absence de nos pères est pesante mais les mamans assurent.
On entend passer dans le ciel nocturne les vagues d'avions à haute altitude se dirigeant vers l'Est...On observe dans la nuit claire et glaciale les trainées laissées par les avions. Après ces passages on trouve dans la neige, des leurres, ces bandes d'aluminium destinées à brouiller les radars. Les semaines passent, les soldats nous gâtent en  friandises, on découvre le chocolat et le chewing-gum. Ils occupent leurs soirées après une journée de patrouille à chanter et jouer de l'harmonica...en nous faisant sauter sur leurs genoux.
Le printemps finit par arriver ...En avril, les déportés commencent à rentrer, les nôtres ne reviendront pas. Les trois frères (dont mon père) comme 20 autres de La Bresse font partie des 32000 victimes du bombardement de Pfortzheim...
Nul n'échappe à son destin aussi redoutable soit-il...
Voilà un bout d'histoire et de mon histoire extraite de documents et de mes souvenirs...
Note de l’auteur : Si vous allez sur Google Heart, à La Bresse, vous verrez le théâtre de l'histoire comme si vous y étiez...

 

 

 

Page publiée ici le 29 novembre 2011, avec l’aimable autorisation de l’auteur : Sucramus

sucramus.over-blog.com

 

 

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