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Pérenniser la mémoire de la déportation par le transport ferroviaire par la réalisation d'un Mémorial devant avoir pour bases deux wagons conformes à ceux utilisés au départ de Compiègne entre 1942 et 1944. Dans le respect absolu de la vérité historique, qui n'est pas le cas actuellement.

CONVOI du 20 AVRIL 1943. COMPIEGNE - MAUTHAUSEN

février 2010

 

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Transport parti de Compiègne le 20 avril 1943

et arrivé au KL Mauthausen le 22 avril 1943

 

Effectif recensé : 997 hommes

Matricules extrêmes : 27732 – 28718


Situations :

Evadés durant le transport : 1 (0,1 %)

Décédés et disparus en déportation : 422 (42,3 %)

Rentrés de déportation : 517 (51, 9 %)

Situations non connues : 58 (5, 8 %)

 

 

 

Ce transport quitte Compiègne le 20 avril, quatre jours après celui du 16

dont il est complémentaire à de nombreux points de vue. Il s’inscrit dans une

période au cours de laquelle, en trois semaines, près de 4 000 personnes sont

déportées. Il est le résultat, d’une part d’une augmentation de la répression par

les autorités allemandes, et d’autre part d’un besoin de main-d’oeuvre pour

l’économie du Reich et les projets de la SS, dans le cadre de l’opération Meerschaum

ou « Ecume de mer ».

Comme pour le transport précédent, la majorité des arrestations de ces

déportés a lieu au cours des premiers mois de l’année 1943, soit peu de

temps avant le départ en déportation.

Un grand nombre de ces personnes sont arrêtées au cours de rafles

organisées par les autorités allemandes, visant principalement les personnes

étant en situation irrégulière comme les réfractaires au travail obligatoire ou

les prisonniers de guerre évadés. A Nancy, la Feldgendarmerie arrête, par

exemple, entre les 1er et 5 avril, jours des conseils de révision, toutes les

personnes réfractaires au STO. D’autres arrestations ont lieu du 7 au 9 mars

à Bar-le-Duc et à Ligny-en-Barrois dans la Meuse, et le 12 mars 1943 à la

gare de l’Est à Paris, à la suite de manifestations anti-allemandes au moment

du départ de requis du STO.

Mais les Allemands effectuent également des rafles de représailles : l’on

retrouve ainsi dans ce transport des personnes arrêtées le 1er mars 1943 à

Villeurbanne, et dont le nom commence par les lettres M à Z, tous ceux des

lettres A à L étant partis dans le transport précédent.

Enfin, plusieurs membres d’organisations de Résistance sont également

déportés dans ce transport, comme par exemple ceux du réseau Turma -

Vengeance, arrêtés notamment le 9 mars à Bourges et le 11 mars à Coulommiers

en Seine-et-Marne. D’autres sont arrêtés dans les Pyrénées en voulant

franchir la frontière espagnole pour rejoindre les Forces Françaises Libres.

Le trajet dure deux jours et le transport arrive le 22 avril 1943. Au cours

de celui-ci, 10 évasions au moins ont lieu dans la forêt de la Warndt près de

Sarrebruck. Mais, repris le lendemain, les évadés sont internés à Metz et

envoyés à la prison de Sarrebruck le 28 avril 1943 : 7 d’entre eux arrivent le

22 mai au KL Mauthausen et sont immatriculés dans la série des « 29900 » ;

les 3 autres arrivent le 18 juin au KL Mauthausen et sont immatriculés dans

la série des « 31800 ».

La très grande majorité des déportés de ce transport reste dans le

complexe du KL Mauthausen et est directement envoyée au travail dans ses

Kommandos extérieurs pour servir de main-d’oeuvre à différents projets. En

effet, plus de 250 personnes sont envoyées dans celui de Loibl Pass, avec leurs

camarades du transport précédent, afin de réaliser un tunnel routier entre l’Autriche

et la Slovénie. Près de 9 % ne rentrent pas. 51 déportés sont également

transférés vers le Kommando de Schlier, situé à Redl-Zipf en Autriche, et 75 %

d’entre eux ne reviennent pas de déportation. « Schlier » est le nom de code

secret du site, ouvert en octobre 1943, où se trouve implantée une usine

secrète de fabrication de carburant pour les fusées V2, ainsi qu’un centre

d’essai capable de tester la performance de chaque réacteur. Les autres principaux

lieux de transfert après le KL Mauthausen, sont les Kommandos d’Ebensee,

Wiener Neudorf, Linz III et Gusen. Au moins 54 personnes sont

emmenées au château d’Hartheim pour y être gazées. On note que près de 8 %

des membres du transport décèdent au camp central sans connaître, semble-t-il,

un autre lieu de déportation. Enfin, ils sont un peu plus de 5 % à être transférés

vers les KL d’Auschwitz, Dachau, Buchenwald ou Sachsenhausen.

 

 


 

 

Thomas Fontaine, Manuel Maris

 

 

 

 

 

 

~~~~~~

 

 

 

Ces pages sont extraites du :

 

 


LIVRE-MEMORIAL

des déportés de France

arrêtés par mesure de répression

et dans certains cas par mesure de persécution

1940-1945

 

 

 

Fondation pour la Mémoire de la Déportation

 

 

 

 

 

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