Dimanche 27 avril 2014
Journée Nationale du Souvenir
des Victimes et des Héros de la Déportation
En ce jour de recueillement et de souvenir qui marque le 69ème anniversaire de la libération des camps de concentration et d’extermination, c’est d’abord à celles et ceux d’entre nous qui ne sont pas rentrés de la terrible épreuve de la déportation que nous voulons penser. Persécutés, pourchassés, arrêtés ou raflés dont des milliers d’enfants, tous ont connu les conditions inhumaines des camps, la dégradation de l’être humain et la mort.
Si l’année 1944 fut en France, celle de la libération du territoire, elle fut aussi celle d’un renforcement et d’une aggravation de la répression et de la déportation marquée par la poursuite des activités meurtrières dans les camps.
L’espoir suscité par le Débarquement de Normandie puis de la Libération de Paris fut estompé par le durcissement et la radicalisation du régime nazi qui ne renonçait à aucun de ses objectifs criminels.
La condition de vie des détenus s’aggrava en 1944 et les chances de survie diminuèrent.
Dans nos sociétés où réapparaissent des actes et propos xénophobes, racistes, antisémites et discriminatoires , les rescapés des camps de la mort rappellent toute l’importance des valeurs de solidarité, de fraternité et de tolérance, qu’ ils n’ont eu de cesse de promouvoir et défendre depuis leur retour.
Il appartient aux générations suivantes de préserver ces valeurs qui sont celles de la République.
Ce message a été rédigé conjointement par :
la Fondation pour la mémoire de la Déportation (F.M.D.),
la Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (F.N.D.I.R.),
la Fédération Nationale des Déportés et Internés, résistants et patriotes (F.N.D.I.R.P.),
l'Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de Disparus (U.N.A.D.I.F.).
Note du webmaster : message lu par un(e) déporté(e) ou un (e) descendant (e)
lors des cérémonies du dimanche 27 avril 2014 dans
toutes les communes de France.
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Dimanche 28 avril 2013
Journée Nationale du Souvenir
des Victimes et Héros de la Déportation
Il y a 80 ans, le nazisme triomphait. Hitler imposait son pouvoir en Allemagne dans l’indifférence quasi générale des démocraties et entraînait le monde dans un conflit qui prit fin en 1945 après des années de terreur, par la victoire sur le nazisme.
C’est alors que les déportés survivants revinrent des camps de concentration et d’extermination.
Nous avons le devoir, au nom de nos camarades disparus, de rappeler ces évènements qui ont ponctué notre histoire.
Tant que nous pourrons prendre la parole, nous devons dire aux générations nouvelles que c’est surtout dans les moments de crise que resurgissent les discours antidémocratiques, xénophobes, racistes et antisémites, dans lesquels elles doivent discerner les thèses de ceux qui ont exterminé les juifs d’Europe, massacré les Tziganes, déporté et fusillé les Résistants.
Aujourd’hui, il est essentiel qu’elles reconnaissent, dans d’autres discours, les vociférations d’Adolf Hitler et la voix soumise de Philippe Pétain. Ainsi averties, pourront-elles combattre le danger s’il se présente.
Nous lançons aujourd’hui, un appel à la vigilance, au respect de l’être humain, de sa dignité et du droit à la différence. Ce message que nous adressons aux jeunes générations se veut partie prenante de la construction de l’avenir.
Ce message a été rédigé conjointement par :
la Fondation pour la mémoire de la déportation (F.M.D.),
la Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (F.N.D.I.R.),
la Fédération Nationale des Déportés et Internés, résistants et patriotes (F.N.D.I.R.P.),
l'Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus (U.N.A.D.I.F.).
Note du webmaster : message lu par un(e) déporté(e) ou un (e) descendant (e)
lors des cérémonies du dimanche 28 avril 2013 dans
toutes les communes de France.
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Dimanche 29 avril 2012
Journée Nationale du Souvenir
des Victimes et Héros de la Déportation
MESSAGE des DEPORTES
En cette année électorale importante, les victimes du nazisme et de la collaboration de l’État français réaffirment leur attachement à cette journée du souvenir de la déportation.
Pourquoi faut-il toujours se souvenir ? Pourquoi faut-il sans cesse témoigner ?
Revenir sur le passé reste un préalable indispensable pour faire comprendre la tragédie humaine de la Déportation.
Survenue souvent après les épreuves de l’arrestation et de l’internement, la déportation dans ses finalités répressive ou exterminatrice a touché des dizaines de milliers de nos compatriotes comme aussi de ceux qui avaient pensé trouver asile sur notre sol.
Jamais il n’a été plus indispensable de rappeler notre passé concentrationnaire qui peut sembler lointain aux générations nouvelles.
Les enseignements que nous en tirons restent actuels à nos yeux.
Malgré le temps qui passe et les mémoires qui s’éteignent, nous avons aussi le devoir de rappeler les leçons de notre histoire qui appellent à la lucidité et à la vigilance.
Loin de disparaître, le fanatisme, le racisme, la xénophobie ne cessent de ressurgir à travers un monde agité par des passions nationalistes et religieuses et des désordres économiques.
Cette journée du souvenir doit être tournée vers l’action. Les détenus, lorsqu’ils furent libérés, s’engagèrent pour que ces drames ne soient pas seulement un objet de commémoration.
En ce 67ème anniversaire de notre libération, notre objectif commun doit être de faire vivre dans notre société l’histoire et la mémoire de phénomènes d’une dimension humaine si considérable par leurs origines, leurs ressorts et leurs conséquences, qu’ils ne peuvent ni ne doivent plus jamais laisser les consciences au repos.
Ce message a été rédigé conjointement par :
la Fondation pour la mémoire de la déportation (F.M.D.),
la Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (F.N.D.I.R.),
la Fédération Nationale des Déportés et Internés, résistants et patriotes (F.N.D.I.R.P.),
l'Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus (U.N.A.D.I.F.),
ainsi que par des Anciennes Déportées et Internées de la Résistance.
Note du webmaster : message lu par un(e) déporté(e) ou un (e) descendant (e)
lors des cérémonies du 29 avril 2012 dans toutes les
communes de France.
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Dimanche 24 avril 2011
Journée Nationale du Souvenir
des Victimes et Héros de la Déportation
MESSAGE des DEPORTES
Avril – Mai 1945, il y a 66 ans, s’ouvraient les portes des camps de concentration sous les coups de boutoir des forces alliées. Brutalement, apparut en pleine lumière la réalité d’un système d’oppression qui avait organisé scientifiquement la destruction d’êtres humains. Des milliers d’hommes et de femmes rescapés de ces camps d’extermination et de concentration, allaient témoigner, au nom de millions de morts et de disparus, du danger mortel que recélait un régime établi sur la négation des droits de l’être humain, par son avilissement et sa mort.
Nous qui sommes les survivants de ce système, apportons aujourd’hui notre témoignage, en ces temps de tourmente où se confrontent des extrémismes étatiques ou religieux et les aspirations d’ouverture vers la démocratie et le simple respect des droits de l’homme.
Nous tenons à affirmer notre conviction que ce rappel des luttes et des souffrances d’hier ne doit pas seulement consister en un regard apitoyé ou reconnaissant lancé sur un passé douloureux.
Cette évocation ne saurait être dissociée des espoirs qu’aux jours sombres nous placions dans l’avenir, et que, aujourd’hui encore, nous entendons préserver et développer.
En cette journée du souvenir de la déportation et des combats de la liberté, les hommes, les femmes et les enfants qui ont vécu ces événements dans leur chair et avec leurs yeux, appellent avec force leurs concitoyens à rester fermes dans la défense des valeurs de liberté, de démocratie, de tolérance et à ne jamais oublier que le monde se construit par la force de l’espoir et par la générosité des hommes, non par la force des dictatures.
Note du webmaster : Ce message sera lu par un(e) déporté(e) ou un (e) descendant (e)
lors des cérémonies du 24 avril 2011 dans toutes les
communes de France.
Ce message a été rédigé conjointement par :
* La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (F.M.D.),
* La Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (F.N.D.I.R.),
* La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.),
* L’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus (U.N.A.D.I.F.),
* L’Union Nationale des Déportés, Internés et Victimes de Guerre (U.N.D.I.V.G.)
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Dimanche 25 avril 2010
Journée nationale du Souvenir
des Victimes et Héros de la Déportation
MESSAGE DES DEPORTES
Il y a soixante cinq ans, au printemps de 1945, comme l'écrivit André Malraux, "la vraie civilisation,...la part de l'homme que les camps ont voulu détruire" triomphaient de la vraie barbarie. Les dernières citadelles où les nazis détenaient encore des survivants du génocide des Juifs et des Tziganes, et des rescapés des camps de concentration, s'écroulaient.
Ce furent des jours de bonheur et de tristesse pour les survivants. Des milliers de leurs camarades avaient disparu et au moment même où ils étaient libérés, beaucoup d'autres, emmenés par les SS, agonisaient sur les routes d'Allemagne, dans des "évacuations forcées" et des "marches de la mort" qui n'avaient pour but que de supprimer les témoins de la barbarie.
En cette période anniversaire de leur libération, conscients de la dette qu'ils ont contractée envers les libérateurs, les survivantes et les survivants tiennent d'abord à exprimer leur reconnaissance envers les combattants des armées de la coalition antihitlérienne grâce auxquels la part de l'homme qui subsistait en eux fut préservée.
En ce jour de mémoire, nous voulons saluer et encourager toutes les initiatives qui vont dans le sens d'un monde de tolérance, de paix, d'amitié et de solidarité entre les hommes et les peuples. La construction d'une Europe unie et pacifique, l'Organisation des Nations Unies, les progrès d'une justice pénale internationale, et les multiples organisations non gouvernementales mobilisant une jeunesse ardente et généreuse, sont autant de signes d'espoir et de raison de croire en l'avenir.
Oui, nous croyons que le printemps refleurira et que l'Humanité saura surmonter ses vieux démons, pour autant qu'elle tire les leçons de ses erreurs passées.
Message rédigé conjointement par la FMD, la FNDIR, la FNDIRP, l'UNADIF et l'UNDIVG