CENTENAIRE
Le 28 juillet 1914, l'Autriche déclare la guerre à la Serbie.
L’assassinat à Sarajevo de l’archiduc héritier d’Autriche-Hongrie François-Ferdinand de Habsbourg par un jeune nationaliste serbe, le 28 juin 1914, donne un prétexte à Vienne pour déclarer la guerre à la Serbie un mois plus tard, le 28 juillet 1914.
Le jeu des alliances entraîne alors le déclenchement de la Première Guerre mondiale : l’alliance Allemagne-Autriche-Hongrie s’oppose à celle de la France-Russie-Angleterre.
Après avoir déclaré la guerre à la Russie le 1er août, l’Allemagne déclare la guerre à la France, le 3 août 1914.
l'assassinat de l'archiduc
À l’origine, un complexe jeu d’alliances
Face au cataclysme de la Grande Guerre, à ses dix millions de morts et à ses dizaines de millions de blessés, l’assassinat à Sarajevo de l’archiduc héritier François-Ferdinand de Habsbourg par un Serbe bosniaque, désireux que sa nation soit rattachée à l’État serbe, est certes le déclencheur de la guerre, mais ne peut rendre compte du complexe jeu d’alliances qui fait entrer dans le conflit presque tous les pays européens, auxquels s’ajoutent les États-Unis en 1917.
Des sentiments nationaux exacerbés
Pour la génération de 1914-1918, la Grande Guerre signe un véritable changement d’époque. Nouvelle "guerre des nations", mais aussi guerre "patriotique" où chaque peuple se croit menacé d’agression, et où l’idée d’ennemi héréditaire revient dans tous les esprits, la Première Guerre mondiale procède de l’exacerbation des tensions nationalistes en Europe.
Ces tensions tiennent à l’inadéquation entre les frontières des États et les vœux formulés par les différentes nations. Les Allemands veulent imposer l’hégémonie de l’ancienne Prusse. Les Français ont les yeux fixés sur "la ligne bleue des Vosges" et l’Alsace-Lorraine perdue en 1871. La politique russe de soutien aux minorités slaves de l’Empire austro-hongrois vise, à long terme, la destruction de l’État des Habsbourg…
L’Europe divisée en deux blocs
La formation de la Triple Entente (France, Grande-Bretagne, Russie) crée en Allemagne une impression d’encerclement. La consolidation de la Duplice (Autriche-Hongrie, Allemagne) crée dans les autres pays un sentiment analogue. Chacun se sent agressé par l’autre. L’évolution des rivalités impérialistes rend l’affrontement entre les puissances inéluctables. En se déclarant la guerre, les gouvernements d’Europe se présentent comme des victimes décidées à défendre leurs frontières, leurs droits et leur honneur. Seule l’Italie, qui a conclu avec l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne des accords d’alliance prudents – la Triplice – reste neutre à l’ouverture du conflit. L’Italie déclarera finalement la guerre à l’Autriche-Hongrie en mai 1915, après bien des hésitations.
Premières étapes de la généralisation du conflit
28 juin 1914. L’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg est assassiné par un jeune Serbe à Sarajevo.
28 juillet 1914. L’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie, un mois jour pour jour après l’assassinat de l’archiduc héritier François-Ferdinand de Habsbourg à Sarajevo, capitale de la Bosnie, province annexée et rattachée à l’Empire austro-hongrois depuis 1908.
30 juillet 1914. La déclaration de guerre de l’Autriche-Hongrie à la Serbie entraîne la mobilisation générale de la Russie, protectrice de la Serbie.
1er août 1914. L’Allemagne déclare la guerre à la Russie. La France, alliée de la Russie, décrète la mobilisation générale.
3 août 1914. L’Allemagne déclare la guerre à la France, envahit le Luxembourg et lance un ultimatum à la Belgique, exigeant le passage de ses troupes sur son sol. En attaquant la Russie, puis la France aussitôt après, l’Allemagne ne fait qu’appliquer le plan Schlieffen ébauché dès 1894 afin de combattre à la fois sur le front russe et sur le front occidental.
4 août 1914. Constatant la violation de la neutralité belge par les armées allemandes, le Royaume-Uni déclare la guerre à l’Allemagne. C’est une amère surprise pour l’empereur Guillaume II d’Allemagne, petit-fils de la reine Victoria.
14 au 24 août 1914. Conformément en plan Schlieffen, les armées françaises, prises de court par l’offensive allemande en Belgique, reculent sur tous les fronts, dans les Ardennes et en Lorraine. Le général Joffre, commandant français des armées du Nord et de l’Est, est défait dans cette "bataille des frontières". Il organise toutefois une retraite générale en bon ordre, qui se soldera par le "miracle de la Marne", première victoire des Alliés sur l’ennemi allemand (6 au 12 septembre 1914).
Source : France.fr. Images D.R.
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